Fusion IRSN/ASN : Le nucléaire français en coupe réglée !

En Avril dernier un collectif de chercheurs aidé de membres de l’OPECS étaient parvenus à faire rejeter par le parlement le projet qui vise à fusionner l’Institut de radioprotection et de sûreté du nucléaire (IRSN), l’expert technique, à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le gendarme des centrales. L’exécutif réitère avec à la clé un loi qui prévoit la construction de 14 EPR.

Selon les experts du nucléaire et certains parlementaires, cette nouvelle structure serait à la fois juge et partie. Ils s’inquiètent de l’indépendance des avis rendus sur la sûreté nucléaire, pour la transparence et pour la qualité des expertises. Selon François Jéfroy, délégué central CFDT et représentant de l’intersyndicale IRSN : « Pas de diagnostic, pas d’étude d’impact. Pour nous ce rapport laisse complètement de côté la question de l’opportunité et de la faisabilité de cette fusion. Nous produisons de l’expertise pour les installations nucléaires relavant de la défense nationale. Le rapport de l’OPECST dit très clairement que cette activité d’expertise ne pourrait pas être confiée à une autorité administrative indépendante, car concernant des intérêts relavant du régalien. Quelle conséquence derrière? On nous engage dans une voie de réforme dont on ne connaît pas les impacts. » (France Info 20/07/2023)

De même et, c’est une première, l’UFC-Que choisir demande aux autorités publiques d’abandonner ce projet « Afin de ne pas mettre à mal un régime institutionnel équilibré dans la perspective des divers défis auxquels sera confrontée la filière nucléaire [.](ce projet)constituerait une prise de risque inutile », comme l’indique l’association de consommateurs à News Tank, le 03/10/2023.

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