Le Sgen-CFDT Recherche EPST réclame la mise en œuvre d’un baromètre social au CNRS et à l’Inserm

Depuis plusieurs années, le Sgen-CFDT Recherche EPST réclame la mise en œuvre d’un baromètre social° au CNRS et à l’Inserm°°. Axé sur la qualité de vie au travail (QVT) et les risques psychosociaux (RPS*) mais aussi sur la mesure du climat social et l’évaluation des politiques sociales des ESPT, le baromètre social permet la mise en place d’actions correctrices de difficultés ou de mal-être existant, parfois (mais pas toujours) ignorés de la hiérarchie. Les plans d’actions, discutés avec les partenaires sociaux (en particulier au sein des CHSCT) et opérés au niveau de l’établissement, permettent souvent un retour à des situations de travail apaisées et à une qualité de vie au travail améliorée.

Discriminations, harcèlement, précarité, santé au travail, télétravail et déconnexion, changements d’outil, évolutions de carrière, régimes indemnitaires, rémunérations, reconnaissance, évolution du management, développement des pratiques collaboratives, formation, droit à l’articulation des temps vie privée/vie professionnelle, restructurations, délocalisations, mutualisations et regroupement de services, recherche de financements, accès à l’action sociale, … autant de thèmes sensibles et qui méritent d’être abordés sereinement. Le baromètre social est l’outil idoine pour alimenter le dialogue social, améliorer la QVT et contribuer à la diminution des RPS.

Après l’épisode sanitaire que chaque agent vient de traverser (voir l’enquête CFDT ICI), il est urgent de revoir les conditions de travail de tous les agents, qu’ils soient ingénieurs, techniciens ou chercheurs et de se saisir du baromètre social pour le plus grand bénéfice de toutes et tous.

Réfléchissons ensemble aux solutions à apporter pour une meilleure qualité de vie au travail !

° Un baromètre social sert à mesurer l’évolution du climat social au sein d’une organisation afin d’établir un diagnostic d’éventuels problèmes sociaux existant ou à venir. Il permet d’identifier des zones de risque et des axes de progression et surtout de prévenir ou de corriger les dysfonctionnements. Le baromètre social mesure notamment l’évolution de la qualité de vie au travail en donnant la parole à tous les agents qui le souhaitent par le biais d’enquêtes réalisées tous les 2 à 3 ans. Chacun a ainsi la possibilité d’exprimer de manière anonyme sa perception de l’ambiance générale, des conditions et de l’organisation du travail, de la qualité de vie au travail, de leurs relations avec leur hiérarchie et leurs collègues, de la formation et de l’évolution de carrière … . Tous les agents permanents ou sous contrat CDD ou CDI, rémunérés par l’établissement ou non, quel que soit le statut : chercheur, ingénieur, technicien, doctorant peuvent participer.

°°un baromètre social est déjà mis en place chez Inria depuis plusieurs années.

*Les établissements se penchent sur les RPS ; les diagnostics ou évaluations confirment de très nombreux sujets qui sont sources de QVT dégradée et/ou de RPS, tant pour les chercheurs et IT que pour les équipes d’encadrement. Voir en particulier pour le CNRS le diagnostic RPS Chercheurs de 2021 et le diagnostic IT de 2017 et pour l’Inserm, l’évaluation RPS de 2019.

Voir aussi l’analyse du Sgen-CFDT Recherche EPST sur le dispositif SPE du CNRS ICI

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