RETRAITES : DONNER SA CHANCE À LA CONCERTATION

Publié le 07/10/2022

Après avoir envisagé un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), l’exécutif a tranché : la réforme de retraites passera par un projet de loi. La CFDT et les partenaires sociaux ont été reçus au ministère du travail ce lundi 5 octobre pour une première réunion et établir un plan de travail.

UN CALENDRIER SERRÉ

Le gouvernement annonce déjà trois mois de discussions, un projet de loi début 2023, et un vote final d’ici à la fin de l’hiver. Un calendrier particulièrement serré pour les organisations syndicales qui comptent se faire entendre lors cette concertation qui de déroulera en trois actes.

UNE MÉTHODE EN TROIS ACTES

  • Un premier acte autour de l’emploi des seniors, la pénibilité et le cumul emploi/retraite.
  • Un deuxième acte autour des catégories actives, des régimes spéciaux, du minimum contributif et de la fonction publique.
  • Et, enfin, un troisième acte consacré aux mesures paramétriques, et donc à l’âge de départ et/ou à la durée de cotisation, et à la gouvernance du système.

LE GOUVERNEMENT RESTE, POUR L’INSTANT, SUR SES POSITIONS

Si le gouvernement reçoit les partenaires sociaux, il reste cependant sur ses positions : instaurer un report progressif de l’âge de départ minimal de quatre mois par an, pour aboutir à un départ à 65 ans en 2031, et pour une application des premières mesures dès l’été prochain !

LES ORGANISATIONS SYNDICALES FONT FRONT

Pour arriver à faire bouger les lignes, les organisations syndicales jouent la carte de l’unité et le font savoir à travers un texte commun rendu public le 4 octobre . Elles ont d’ores et déjà prévu de se revoir courant octobre pour soumettre leurs positions communes au gouvernement.

LA CFDT RÉCLAME LOYAUTÉ ET TRANSPARENCE ET DIT TOUJOURS NON À UN REPORT DE L’ÂGE PIVOT

Si la CFDT a immédiatement fait savoir qu’elle participerait à la concertation, elle réclame loyauté et transparence.

« La CFDT s’engage donc dans ces discussions avec détermination et clarté. En retour, elle demande au gouvernement transparence et loyauté dans la conduite de cette concertation – qui ne doit pas servir d’alibi à une simple mesure comptable. La CFDT l’a dit et le répétera : elle est opposée à toute mesure d’âge qui revient à pénaliser les personnes ayant commencé à travailler tôt, les personnes qui ont eu les métiers les plus physiques. L’exécutif a aujourd’hui fait le choix du dialogue, à lui de prouver qu’il compte le respecter dans les prochains mois ».

Yvan Ricordeau, Secrétaire national de la CFDT.

Print Friendly, PDF & Email