Le combat syndical continue (CFDT MAG 13 avril 2023)

Par Sabine Izard— Publié le 13/04/2023 à 18h52

Malgré des signes d’essoufflement, les opposants à la réforme des retraites n’ont rien perdu de leur détermination. Lors de la douzième journée de mobilisation, ils étaient encore nombreux à crier leur opposition, à la veille de la décision du Conseil constitutionnel, le 14 avril.

La mobilisation contre la réforme voulue par Emmanuel Macron ne bat pas en retraite. Bien qu’en baisse par rapport aux précédentes journées d’action, la douzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites a réuni le jeudi 13 avril près de 800 000 personnes partout en France. Cette mobilisation intervient à la veille d’une décision extrêmement importante puisque le Conseil constitutionnel validera ou non la réforme demain, le vendredi 14 avril. Les « sages » devront également s’exprimer sur la possibilité d’un référendum d’initiative partagée (RIP) concernant l’âge de départ à la retraite.

« Il ne s’agit en aucun de faire pression sur le Conseil constitutionnel, a répété le secrétaire général de la CFDT. Quelle que soit sa décision, nous la respecterons. Nous sommes là pour réaffirmer que la contestation est toujours aussi forte, bien que les journées de grève pèsent sur les salaires et sur les organisations personnelles. »

Un indispensable changement de méthode

Sans présumer de la suite qui sera donnée à la réforme, Laurent Berger a appelé le gouvernement à respecter un « délai de décence » avant de rouvrir les discussions avec les partenaires sociaux sur les prochains chantiers sociaux, notamment l’emploi des seniors, mais surtout à « changer de méthode ».

« Si le gouvernement continue à nous recevoir sans nous entendre et à finir par faire ce qu’il a décidé de faire, ça ne marchera pas. Les organisations syndicales ont leur mot à dire sur les sujets qui sont sur la table lorsqu’ils concernent le monde du travail », a rappelé Laurent Berger. « Le combat syndical est loin d’être terminé », a-t-il conclu, avant de s’élancer dans le cortège de tête. « Je suis pour que le 1er-Mai soit une grande journée populaire de fête du travail. » Le rendez-vous est donné !

À PROPOS DE L’AUTEUR Sabine Izard

Rédactrice

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