La CFDT a été reçue lundi 25 novembre à Matignon par le Premier ministre

La concertation se poursuit

La CFDT* a été reçue lundi 25 novembre à Matignon par le Premier ministre, en présence d’Agnès Buzyn, Ministre de la santé et des solidarités et de Jean-Paul  Delevoye, Haut-commissaire aux retraites.

Elle a réaffirmé sa revendication pour un système de retraites universel, plus juste et porteur de progrès social, en rappelant les demandes concrètes qu’elle a formulées à de nombreuses reprises :
– Création d’un système de retraites universel et plus redistributif,
– Reconnaissance des 10 formes de pénibilité du travail,
– Fixation du minimum de pension à 100% du SMIC net pour une carrière complète,
– Renforcement du dispositif de retraite progressive,
– Garantie des droits acquis à 100%,
– Maintien de l’âge légal de la retraite à 62 ans et maintien des carrières longues,
– Modalités de transition adaptées vers le nouveau système de retraites.

Elle a rappelé avec force ses lignes rouges : pas de mesure paramétrique, que ce soit en même temps ou avant la réforme systémique, c’est-à-dire pas d’efforts supplémentaires pour les travailleurs en termes de durée de cotisation et/ou d’âge de départ en retraite. La CFDT s’est de nouveau appuyée sur l’analyse du COR sur les perspectives financières du système de retraites en 2025 : le besoin de financement vient d’une insuffisance de ressources, pas d’un dérapage des dépenses. Elle a également posé la question d’une gouvernance partagée du nouveau système, avec un réel pouvoir de décision donné aux partenaires sociaux.

Les échanges ont été directs et approfondis, mais aucune décision n’a été prise à l’issue de cette réunion par le Premier ministre, qui poursuit ses rencontres avec les partenaires sociaux ce mardi 26 novembre. Il a confirmé sa détermination à aller jusqu’au bout de ce dossier et attend d’avoir entendu toutes les organisations pour prendre la parole.

Dont acte. La CFDT, comme elle le fait sur tous les sujets, jugera des avancées, ou pas, et se positionnera en conséquence. Elle continuera de porter ses revendications et de rappeler ses lignes rouges tant que durera la concertation. Fidèle à ses valeurs, elle reste cohérente dans ses choix, en privilégiant le dialogue et le débat pour faire progresser les droits des travailleurs.

*Laurent BERGER, Secrétaire général, Marylise LEON, Secrétaire générale adjointe, Frédéric SEVE, Secrétaire national, Sonia BUSCARINI, Responsable du service Protection sociale, Virginie AUBIN, Secrétaire confédérale en charge des retraites.

Print Friendly, PDF & Email